La télémédecine accessible à tous les patients français en septembre ?

La télémédecine pourrait devenir accessible à tous les patients français dès le 15 septembre. Les syndicats de médecins ont en effet trouvé un compromis avec la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam)  sur les conditions d’utilisation de la télémédecine en France. Le texte devrait encore être validé par un vote fin mai. Le texte proposé devrait inciter et non obliger les médecins à recourir à la télémédecine.

Pour Jean-Paul Ortiz, Président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) au Figaro «il y a dans le texte des éléments positifs et d'autres qui sont négatifs»

Ainsi, si la Cnam a lâché du lest sur la généralisation à tous les patients de la téléconsultation, elle l’a été moins côté honoraires . Les tarifs qui  devront être appliqués par les médecins et qui seront remboursés par la Caisse ont été fixés à 25 euros pour un généraliste et à 30 euros pour un spécialiste. «Au moins, on a gardé la possibilité de facturer des compléments d’honoraires pour les médecins en secteur 2,  ce qui permettra de mobiliser de nombreux spécialistes. », indique dans un communiqué Philippe Vermesch,le nouveau président du Syndicat des médecins libéraux (SML).

Pour la télé-expertise la CMSF déplore toujours la frilosité de la CNAM sur ce sujet et des tarifs très bas, tant pour le médecin requérant (c’est-à-dire le demandeur) que pour le médecin requis, qui ne sont pas de nature à permettre son développement.

Les médecins experts qui sont «requis» par un de leurs confrères seront rémunérés 12 euros pour une expertise simple et 20 euros pour une expertise complexe. Le médecin «requérant» qui demandera l'expertise obtiendra un forfait de 50 euros pour les dix premières demandes de téléexpertise, puis 5 euros par demande.

« Les patients – qui subissent parfois de longs délais pour obtenir certains rendez-vous – risquent d’être les premiers pénalisés par ce manque d’investissement «  regrette la CMSF « la télé-expertise peut nettement améliorer l’accès aux soins en se substituant à des rendez-vous, et avoir un avis de médecins spécialistes plus rapidement. »

Pour le syndicat médical,  il est pourtant essentiel que la CNAM s’engage totalement dans ces dispositifs novateurs, « si on veut éviter que les assureurs complémentaires soient les seuls à proposer de nouvelles formes d’offres de soins. Sans moyens adéquats, le risque de voir une télémédecine à deux vitesses est aujourd’hui trop grand. »

Pour s’équiper le médecin recevra un forfait annuel de 525 Euros. Les syndicats médicaux qui doivent se revoir fin mai en demandaient 1.000 au minimum.

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