Le Réseau des Pharmaciens Flamands (VAN) a tenu en février deux tables rondes sur l'eHealth et le diabète, visant à renforcer le rôle des pharmaciens dans le système de soins et à préparer le secteur aux défis futurs. "Ce plan vise principalement à travailler plus efficacement, une nécessité face à l'augmentation prévue de la charge de soins due à des défis tels que l'accroissement de la demande de soins, le vieillissement de la population et les ressources limitées," explique le VAN dans un communiqué.
Lors de la table ronde sur l'eHealth , les discussions ont porté sur comment les technologies peuvent soutenir les pharmaciens face à l'augmentation des besoins en soins. "Utilisez les outils numériques là où c'est possible et les soins humains là où c'est nécessaire," tel est le principe évoqué pour intégrer efficacement la digitalisation dans les pratiques quotidiennes.
Claudia Rijcken de Pharmi a affirmé que "L'IA ne remplacera pas le pharmacien, mais qui n'utilise pas l'IA, ne pourra pas exercer son métier de manière optimale." Elle a mis l'accent sur la nécessité d'une formation adéquate et du respect des directives éthiques pour une intégration réussie de l'IA.
Thomas Van Langendonck de Vitalink a présenté les futures évolutions des systèmes numériques et l'importance des outils efficaces et conviviaux. Il a souligné l'importance de l'introduction des normes FHIR et de la mise en œuvre de VIDIS pour une collaboration plus efficace.
Insights sur l'intégration des données de santé et gestion proactive
Le pharmacien Dirk Broeckx et le Professeur Jan De Maeseneer ont discuté du Belgian Integrated Health Record (BIHR) et du Virtual Integrated Drug Information System (VIDIS), qui visent à offrir un tableau de bord intégré et virtuel des données des patients. "Les informations les plus pertinentes, selon le contexte de soins, sont automatiquement filtrées dans le tableau de bord," a expliqué Dirk Broeckx, ajoutant que "on pense de plus en plus en termes d'épisodes de soins plutôt que de protocoles de soins." Ce qui signifie que les données sont de plus en plus regroupées autour d’une condition spécifique (par exemple, l’asthme) plutôt que d’un objectif de soins spécifique qui peut inclure plusieurs conditions (par exemple, la sortie de l’hôpital après une hospitalisation pour asthme).
Le pharmacien Manon Buyl et le Dr. Marie Van de Putte ont parlé de la gestion proactive de la santé de la population, qui permet d'identifier et d'intervenir auprès des groupes à risque grâce à l'analyse des données de santé.
Appel à une plus grande standardisation et sécurisation des données
Le Professeur Hans De Loof a commenté sur le rôle potentiel de l'IA dans l'amélioration des décisions cliniques en pharmacie et a appelé à une plus grande intervention gouvernementale pour garantir la sécurité des systèmes de soins numériques.
Pour finir, le VAN a établi un plan d'action pour améliorer l'efficacité des pharmaciens, comprenant l'inventaire des processus consommant du temps, l'évaluation de l'utilisation des outils existants et le développement de systèmes d'alerte pour aider à la gestion des priorités sans surcharger les pharmaciens.