La Belgique en tête de la maturité numérique en santé selon une étude européenne

La Belgique figure parmi les pays les plus avancés en matière de santé en ligne, selon une nouvelle étude commandée par la Commission européenne et publiée récemment. Avec un score de maturité de 100 %, elle se classe en tête de l'Union européenne aux côtés de l'Estonie, devant le Danemark (98 %), la Lituanie (95 %) et Malte (94 %).

Réalisée à partir de données collectées fin 2024 auprès des autorités nationales de santé des 27 États membres ainsi que de l’Islande et de la Norvège, l’étude évalue la mise en œuvre de services d’accès en ligne aux dossiers médicaux des citoyens, un objectif prioritaire de la Décennie numérique européenne 2030. Celle-ci prévoit que tous les Européens aient accès à leur dossier médical électronique d'ici 2030.

Accès généralisé aux données médicales

En Belgique, 100 % des citoyens disposent déjà d’un accès à leur dossier médical en ligne. Le pays fournit une gamme complète de catégories de données, telles que les prescriptions électroniques, les résultats d’analyses, les rapports d’hospitalisation et les vaccinations. Il utilise également un système d’identification électronique sécurisé conforme au règlement eIDAS, garantissant un haut niveau de protection des données personnelles.

L’étude relève que la quasi-totalité des États membres (85 %) disposent désormais d’un service centralisé pour l’accès aux dossiers médicaux électroniques. Cependant, la Belgique fait partie des rares pays à atteindre une couverture complète de la population avec une maturité technique maximale pour tous les sous-indicateurs évalués.

Des disparités persistent en Europe

Malgré une amélioration générale – le score moyen de l’UE est passé de 79 % en 2023 à 83 % en 2024 – des écarts importants subsistent. Trois pays ont vu leur score reculer, et huit autres n’ont enregistré aucune progression. À l’inverse, la Tchéquie (+26 points), la Roumanie (+17) et l’Irlande (+14) ont connu des avancées notables.

Par ailleurs, l’étude met en évidence un retard persistant dans certains domaines. Les établissements privés, les maisons de repos et les centres de santé mentale restent globalement moins connectés aux services numériques. L’accès aux images médicales et aux dispositifs implantés demeure également limité dans de nombreux pays.

Un cadre législatif en renfort

L’entrée en vigueur du règlement sur l’Espace européen des données de santé (EEDS) devrait accélérer encore la dynamique. Il impose des obligations d’accès sécurisé aux dossiers médicaux électroniques et renforce la cybersécurité des services de santé. Ce cadre, combiné aux exigences techniques croissantes, vise à garantir une égalité d’accès pour tous les citoyens européens.

La Belgique, en atteignant dès à présent les objectifs fixés pour 2030, se positionne comme un modèle en matière de santé numérique. Mais l’étude conclut que pour conserver cette avance, des efforts devront être maintenus, notamment pour intégrer les prestataires privés et améliorer la disponibilité de toutes les catégories de données en temps réel.

> Plus d'informations sur le site de la Comission européenne

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Derniers commentaires

  • Charles KARIGER

    26 juin 2025

    Ce qui est rigolo, c’est l’arrière-plan de ces chiffres somptueux. En FWB, 15% des jeunes gens qui achèvent actuellement leurs humanités « AVEC FRUIT » sont des « illettrés fonctionnels », des gens qui sont capables de déchiffrer des suites de mots mais sans en comprendre le sens.
    Ceci, alors que précédemment, ce n’était que 10%.
    .
    1. « En l’absence d’enquête en Fédération Wallonie-Bruxelles d'après le nombre de personnes en difficultés importantes par rapport aux savoirs de base, Lire et Écrire estime que 10 % des adultes sont concernés par ces difficultés. » (https://lire-et-ecrire.be/Donnees-chiffrees-sur-l-illettrisme)
    2. « En Belgique, on estime qu'un adulte sur dix éprouve des difficultés à lire et à écrire, notamment dans la vie quotidienne. C'est ce que l'on appelle l'illettrisme ou l'analphabétisme. » (https://www.belgium.be/fr/formation/formation_permanente/alphabetisation)
    3. Des études comme PIRLS montrent que les élèves de 4ème primaire en Fédération Wallonie-Bruxelles sont parmi les moins performants en lecture en Europe selon Lire et Écrire.
    4. Un grand nombre d’étudiants entamant une formation pour devenir enseignant échouent aux tests de niveau en mathématiques, en français et en néerlandais. Pourtant, ces évaluations sont basées sur des compétences attendues... d’un élève de 12 ans !
    .
    Mais, bien sûr les Drs Toctoc, Robben, Google, etc sont là. Continuons donc à mettre la charrue avant les bœufs.