L’entreprise belgo-grecque Koios Care basée à Anvers annonce mardi, dans un communiqué, le développement d’une solution numérique exploitant l’intelligence artificielle et des objets connectés pour améliorer le suivi des patients atteints de la maladie de Parkinson. Elle indique avoir levé un million d’euros pour soutenir son déploiement clinique et commercial.
La technologie développée par Koios Care repose sur l’analyse de données passives collectées via les capteurs intégrés aux smartphones et montres connectées des patients. Ces données sont transformées en informations cliniques exploitables, permettant de suivre en continu l’évolution de la maladie et d’ajuster les traitements en fonction du fonctionnement réel des patients.
« Il existe un écart important entre ce dont les personnes atteintes de Parkinson ont réellement besoin et ce qu’elles reçoivent aujourd’hui », souligne le Dr Konstantinos Kyritsis, cofondateur et CEO de Koios Care. « Il ne s’agit pas seulement de gérer les symptômes, mais d’améliorer de manière significative leur qualité de vie. C’est ce fossé que Koios Care s’efforce de combler. »
Le système, appelé Parkiwatch, est utilisé dans plusieurs hôpitaux européens, dont en Belgique l'AZ Delta, l'AZ Groeninge , l'AZ d'Ostende, le CHU de Liège et les hôpitaux de Charleroi de l'ISPPC, dans le cadre d’essais cliniques, de programmes pilotes ou de collaborations avec l’industrie. Une étude récente a été menée auprès de 130 patients dans différentes cliniques européennes. L’approche vise également à améliorer la qualité des données recueillies en vie réelle pour les essais thérapeutiques, en cohérence avec les recommandations actuelles sur les technologies de santé numériques.
« Depuis trop longtemps, les patients, les cliniciens et les chercheurs manquent de données continues et objectives pour véritablement personnaliser la prise en charge de la maladie et comprendre l’impact des traitements dans la vie réelle », déclare le Dr Dimitris Iakovakis, cofondateur et directeur technique. « Ce financement reflète l’urgence d’un nouveau standard de soins. Grâce à notre solution, nous aidons les patients à mieux comprendre leur état, nous fournissons aux équipes médicales des informations inédites, et nous offrons à l’industrie pharmaceutique un outil puissant pour accélérer le développement de traitements plus efficaces. »
En parallèle de ses collaborations hospitalières et industrielles, Koios Care commercialise déjà une version autonome de son application sur Google Play, Parkiwatch, directement auprès des patients. Ce service, présenté comme une solution de bien-être et non comme un dispositif médical, repose sur une surveillance passive et continue de plus de 24 paramètres fonctionnels. Il permet aux utilisateurs de suivre l’évolution de leur qualité de vie, d’obtenir des retours personnalisés et, s’ils le souhaitent, de partager ces données avec leur médecin. L’abonnement mensuel est proposé au prix de 20 euros.
L’investissement d’un million d’euros dans Koios Care annoncé mardi dans un communiqué est mené par le fonds grec Evercurious VC, avec la participation d’Astylab Ventures, du fonds imec.istart et de plusieurs investisseurs privés. Il permettra de soutenir les démarches réglementaires, la mise sur le marché et la poursuite des études cliniques.