Les médecins et pharmaciens restent des repères de confiance indéniables pour les consommateurs belges malgré la multiplication des sources d’information médicale sur internet et les réseaux sociaux. C’est ce qui ressort d’une enquête publiée lundi par la Belgian Association of the Consumer Healthcare Industry (BACHI). Réalisée auprès de 1.000 consommateurs âgés de 18 à 65 ans, elle révèle que 97% des Belges font confiance à leur médecin et autant à leur pharmacien, confirmant la valeur irremplaçable du conseil professionnel.
Selon l’étude, 80% des consommateurs privilégient l’achat de produits de santé en vente libre dans une pharmacie classique, loin devant les e-pharmacies (35%) et les parapharmacies (28%). « Dans un monde où tout s’achète en un clic, les Belges privilégient massivement le contact humain pour leurs décisions de santé. C’est un plébiscite pour l’expertise professionnelle », souligne BACHI.
Prescription et conseil : un duo incontournable
L’influence des professionnels de santé sur les choix d’automédication reste déterminante : entre 40 et 50% des décisions sont guidées par les recommandations médicales. Les messages à visée commerciale diffusés via les réseaux sociaux, les magazines ou la presse écrite n’affectent qu’une minorité de consommateurs (moins de 20%).
Une fidélité gage de sécurité
L’enquête montre également une fidélité élevée : 80% des Belges consultent toujours le même médecin, proportion qui atteint 93% chez les plus de 55 ans. Chez les 18-24 ans, cette fidélité est moindre (64%). Cette stabilité permet un suivi personnalisé et facilite la détection d’interactions médicamenteuses ou de contre-indications.
L’humain prime sur l’algorithme
Malgré l’essor du numérique, plus de 80% des consommateurs préfèrent consulter leur médecin plutôt que « Dr Google ». De même, 85% privilégient l’achat en pharmacie physique plutôt que sur des plateformes en ligne. « Ces comportements traduisent une maturité remarquable face aux limites du numérique », commente BACHI.
Satisfaction du conseil pharmaceutique
La qualité du conseil pharmaceutique est largement reconnue : plus de 90% des consommateurs se disent satisfaits de l’accompagnement reçu en pharmacie, qu’il ait été sollicité ou prodigué spontanément. La moitié exprime même une satisfaction très élevée.
Le digital en appoint
Si 70% des consommateurs n’échangent pas lors de leurs achats en e-pharmacie, les 30% qui sollicitent un conseil se disent satisfaits à 95%. BACHI en conclut que le digital peut compléter efficacement le conseil traditionnel, sans le remplacer.
Des professionnels garants d’une automédication sécurisée
Ces résultats confirment le rôle central des médecins et pharmaciens dans l’encadrement de l’automédication. Pour BACHI, la confiance massive accordée aux pharmaciens plaide pour un renforcement de leurs prérogatives, notamment dans l’accompagnement de l’extension de l’offre en médicaments en vente libre.