© OnCue, Alessandra Galli
Un clavier intelligent destiné aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson remporte le James Dyson Award 2025 dans la catégorie médicale, annonce l’organisation dans un communiqué publié mercredi. Baptisé OnCue, le dispositif vise à améliorer la précision et la fluidité de la saisie au clavier grâce à des vibrations correctives et à une intelligence artificielle prédictive.
En Belgique, on estime qu’environ 40 000 personnes vivent avec la maladie de Parkinson, avec une prévalence de 1,2 à 1,4 % au-delà de 65 ans, selon Sciensano. Les tremblements, la lenteur des mouvements et les blocages soudains compliquent notamment le fait de taper au clavier.
Conçu par la designer italienne Alessandra Galli (TU Delft), OnCue associe un clavier compact à des bracelets connectés en Bluetooth. À chaque touche, une vibration guide le mouvement. Si une touche est maintenue trop longtemps, l’intensité augmente pour inviter à poursuivre la saisie. L’intelligence artificielle anticipe les lettres probables et les met en surbrillance, réduisant l’hésitation et les erreurs. L’autonomie atteint une semaine et l’ergonomie est personnalisable.
Des tests se poursuivent avec des médecins et des patients afin de préparer la mise sur le marché. La conceptrice souhaite étendre cette solution à d’autres troubles neurologiques tels qu’Alzheimer ou la dystonie.
Depuis vingt ans, le James Dyson Award récompense des innovations étudiantes qui répondent à des besoins concrets en santé ou en durabilité. Plus de 2 100 projets issus de 28 pays ont été soumis cette année. Chaque lauréat mondial reçoit environ 36 000 euros pour poursuivre son développement.
Le prix dédié à la durabilité revient à WaterSense, un appareil autonome de surveillance en continu de la qualité des eaux de surface, développé par le chercheur polonais Filip Budny.
