Les médecins généralistes sont invités à participer à une étude pilote avec l’outil numérique d’aide à la décision « Prescription Search Support (PSS) Antimicrobiens », annonce l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) et le SPF Santé publique dans un communiqué jeudi, en collaboration avec la KU Leuven, pour renforcer la lutte contre la résistance aux antibiotiques.
L’étude a pour objectif d’évaluer si l’utilisation de PSS Antimicrobiens réduit les prescriptions inappropriées d’antibiotiques et améliore certains indicateurs suivis par le Baromètre belge des antibiotiques, notamment le nombre total d’antibiotiques prescrits et le choix entre des antibiotiques plus ciblés ou plus larges. Intégré au dossier médical informatisé, l’outil propose des recommandations conformes aux directives de la Commission belge de coordination de la politique antibiotique (BAPCOC), tout en respectant la liberté thérapeutique du praticien.
Selon l’INAMI, PSS Antimicrobiens permet un gain de temps grâce à un accès direct aux données scientifiques actualisées. L’étude, approuvée par le Comité d’éthique Recherche de l’UZ Leuven, sera déployée en deux phases.
La phase I, prévue du 21 décembre 2025 au 21 septembre 2026, accompagnera le déploiement progressif de PSS dans les logiciels médicaux des médecins généralistes. Elle évaluera le nombre total d’antibiotiques prescrits et le choix entre des antibiotiques plus ciblés ou plus larges, tout en examinant la convivialité et l’acceptabilité de l’outil, les facteurs influençant son adoption et d’éventuelles conséquences non intentionnelles, telles qu’une sous-prescription ou des perturbations du flux de travail. L’outil sera progressivement disponible pour les médecins généralistes exerçant en cabinet individuel ou de groupe, en maison médicale ou en poste de garde. Une application web sera proposée pour les praticiens ne disposant pas de logiciel adapté.
La phase II, à partir du 21 décembre 2026, étendra l’utilisation du PSS à certains médecins spécialistes impliqués partiellement dans les soins de première ligne, tels que les pédiatres, gynécologues, urologues et pneumologues, dans le cadre des consultations privées. Une version web restera accessible pour ces praticiens ainsi que pour les sages-femmes à partir de septembre 2026. Le contenu du PSS sera en outre élargi d’ici fin 2026 pour inclure les infections de la peau et les infections dentaires, intégrant progressivement les dentistes au projet.
> Inscrivez-vous à l’étude pilote via le site web de la KU Leuven
> Plus d’infos sur le PSS Antimicrobiens sur le site web de l’INAMI
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