Deux task-forces lancées pour réduire la charge administrative dans les soins de santé

Le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, annonce mardi dans un communiqué la création de deux nouvelles task-forces visant à lutter contre la surcharge administrative dans les soins de santé, une décision approuvée la veille par le Comité de l’assurance de l’INAMI. Ce dispositif doit permettre de dégager davantage de temps pour les soins en réduisant les obligations administratives jugées inutiles ou inefficaces.

Les prestataires de soins et les établissements signalent depuis longtemps que la multiplication des formalités détourne le personnel de ses tâches principales. L’objectif affiché est de réunir l’ensemble des parties autour de la table afin d’évaluer concrètement les obligations existantes et de décider « par consensus si une obligation donnée doit être maintenue, simplifiée ou supprimée », précise le communiqué.

Deux structures distinctes ont été mises en place : l’une dédiée aux prestataires de soins indépendants, l’autre au personnel salarié. La task-force « prestataires de soins » sera présidée par Pedro Facon et réunira des représentants de différents groupes professionnels. La task-force « salariés » sera, quant à elle, dirigée par Maruja Van Baelen et composée de représentants des syndicats et des employeurs du personnel soignant salarié.

Les travaux porteront prioritairement sur les points considérés comme les plus chronophages pour le terrain, parmi lesquels les doubles enregistrements, les attestations papier et certaines obligations de rapportage. Ces éléments sont identifiés comme ayant un impact direct sur le temps consacré par les professionnels à leur activité clinique. Les administrations relevant de la compétence du ministre Frank Vandenbroucke seront associées afin d’apporter un appui technique et de préciser la mise en œuvre des recommandations.

Le processus est décrit comme temporaire et ciblé, pour une durée de douze mois, avec un retour d’information régulier vers le terrain. « Aujourd'hui, trop de temps est encore perdu en formalités administratives. Il est important de mesurer et d’enregistrer, mais cela ne doit pas entraver les véritables tâches de soins », souligne Frank Vandenbroucke, ajoutant que l’objectif est que le personnel soignant dispose « de plus de temps pour ce qui compte vraiment : fournir de bons soins au patient ».

Un groupe de travail complémentaire consacré à la « charge de l’enregistrement » sera également constitué. Il réunira des experts techniques chargés d’améliorer et de simplifier la digitalisation et l’enregistrement des données dans les soins de santé. Ce groupe sera présidé par la professeure Sofie De Broe, de Sciensano, assistée par Marleen Hermans.

Le ministre Frank Vandenbroucke prévoit de rendre compte de l’avancement des recommandations à la mi-2027, en présence de l’ensemble des parties concernées, selon les modalités décrites dans le communiqué.

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