Les infirmiers et infirmières à domicile ne doivent plus lire la carte d'identité électronique (eID) de leurs patients pour l'application du régime du tiers payant, afin de freiner la propagation du coronavirus, a annoncé mardi la ministre de la Santé publique, Maggie De Block.
L'emploi d'un lecteur de cartes ou d'autres types de matériel électronique chez différents patients pourrait en effet renforcer la propagation du virus Covid-19, a-t-elle expliqué dans un communiqué.
"Le rôle des infirmiers à domicile est primordial pour les soins de première ligne. De nombreuses personnes à mobilité réduite ou non mobiles ne peuvent pas se passer de leur aide précieuse, d'autant plus dans la situation exceptionnelle à laquelle nous sommes confrontés. Nous supprimons temporairement l'obligation de vérifier la carte eID des patients afin de protéger au mieux les infirmiers à domicile et leurs patients. L'emploi de matériel tel qu'un lecteur de cartes pourrait en effet aider le virus à se propager davantage, ce que nous devons éviter autant que possible", a précisé Mme De Block (Open Vld).
Selon elle, l'Inami examine aussi la possibilité de prendre d'autres mesures "pour soutenir encore mieux nos prestataires de soins dans la lutte contre le Covid-19".
Depuis le 1er octobre 2017, les infirmiers à domicile sont obligés de vérifier l'identité de leurs patients à l'aide de leur carte d'identité électronique. Cette obligation est valable en cas d'application du régime du tiers payant. Grâce à ce régime, l'infirmier à domicile impute directement à la mutualité les coûts à charge de l'assurance soins de santé et ce afin que le patient ne doive débourser que le ticket modérateur.