Les personnes atteintes d'hémophilie, maladie rare, peuvent toujours être correctement prises en charge, et ce malgré la crise sanitaire actuelle, grâce à certaines innovations médicales, ont souligné jeudi le professeur Cédric Hermans et la docteure Catherine Lambert des Cliniques universitaires Saint-Luc à Woluwe-Saint-Lambert. Demain/vendredi sera célébrée la Journée mondiale de l'hémophilie, une maladie responsable de saignements qui surviennent spontanément dans les articulations et les muscles.

Le professeur Hermans indique que les patients hémophiles ne sont pas plus à risque de développer le Covid-19 que d'autres personnes. Ils doivent respecter les mê mes précautions. Mais la poursuite de leur traitement et un suivi régulier sont toutefois indispensables, c'est pourquoi les innovations médicales en la matière sont particulièrement bénéfiques à l'heure actuelle.

"L'hémophilie est une maladie rare, souvent méconnue et qui, sans traitement efficace débuté dès la petite enfance et poursuivi tout au long de la vie, peut entraîner des séquelles dramatiques" a expliqué le professeur. "Le traitement repose sur l'administration de médicaments qui corrigent la coagulation du sang. Il s'agit généralement d'injections plusieurs fois par semaine faites par les patients eux-mêmes au domicile. Mais le succès du traitement nécessite un suivi régulier dans un centre d'expertise", a-t-il détaillé.

"La journée mondiale de l'hémophilie, en pleine pandémie, illustre plus que jamais l'impact majeur et bénéfique pour les maladies rares des innovations thérapeutiques et de leur accès dans des centres d'expertise. Le suivi des patients à distance par télémédecine associée à une disponibilité permanente des experts hospitaliers pour les situations d'urgence s'avère être la meilleure combinaison pour limiter l'impact de la crise actuelle sur la santé des patients hémophiles", s'est félicité ce spécialiste.