Formations e-santé en Wallonie: 700 participants depuis le lancement

En quelques mois, le projet e-santéwallonie, qui consiste à familiariser les professionnels de première ligne à l’informatique et à l’e-santé, a touché 700 d’entre eux, dont 62% de MG. Il est porté par la FAGW – la Fédération des associations de MG en Région wallonne. Elle rapporte que les prestataires sont très friands de formations, et satisfaits de celles qu’ils ont suivies. 

On ne reviendra pas sur le côté inéluctable de l’informatisation. Medi-Sphere vous a détaillé les seuils d’usage fixés mi-juin en médico-mut pour que le MG soit considéré comme «en ordre» avec chacun des six e-services pris en compte pour la nouvelle prime informatique; plus récemment, il vous a signalé que Maggie De Block avait inscrit l’obligation de DMI (en janvier 2017 pour les jeunes MG et en 2020 pour les autres) dans son projet de loi santé à dispositions diverses actuellement soumis au conseil d’Etat.

Les autorités ont prévu d’accompagner les MG (et autres intervenants de première ligne) dans leur apprentissage de l’ordinateur et des outils d’e-santé. Au sud du pays, c’est la FAGW, la branche wallonne du Fag, qui a été mandatée (et subsidiée) par l’Inami et la Région wallonne pour organiser des formations spécifiques, lesquelles ont démarré en début d’année.

Elle livre aujourd’hui quelques statistiques, tant sur les besoins des MG pour mieux maîtriser l’informatique médicale (établis via un sondage préparatoire) que sur leur participation aux séances de formation et leur satisfaction.

Le courrier, et plus si affinités…

Un total de 311 MG (sur un total de 455 participants) ont répondu au coup de sonde préparatoire. 57% sont inscrits au Réseau santé wallon, et 71% disposent d’un certificat e-Health. Les trois softs labellisés les plus répandus parmi eux sont Le Généraliste, Health One et Epicure. A ce jour, les MG s’en servent surtout pour réceptionner le courrier médical (262 citations sur 311), encoder leurs consultations (255), établir les ordonnances (195), vérifier l’assurabilité (170) et accéder au chapitre IV électronique (127). 20 à 25% des MG citent, parmi les fonctionnalités qu’ils aimeraient exploiter davantage à l’avenir, ce chapitre IV, mais aussi l’e-facturation, l’e-prescription, l’e-DMG, la production de sumehrs…

Actuellement, 53% d’entre eux n’emploient pas leur logiciel au domicile du patient (et les 28% qui le font déjà travaillent pour la plupart en deux temps: encodage hors connexion, synchronisation lors du retour au cabinet). Un répondant sur cinq (19%) déclare souhaiter à l’avenir employer son soft en visite.

La FAGW a également retenu de ce sondage que les attentes en formation étaient grandes. Au printemps, 83% des répondants se disaient intéressés de participer aux formations e-santé, demandant à la quasi-unanimité (98%) à être personnellement tenus au courant des séances à venir dans leur région. Ce qui peut se faire, indique la Fédération, en s’inscrivant à la (nouvelle) newsletter du projet e-santéwallonie. Il est également possible de consulter, toujours sur ce même site, le calendrier des formations au fur et à mesure qu’il se construit avec les cercles locaux.

En septembre, on attaque le technique

De début 2016 à fin juin, 16 de ces formations ont été dispensées en Wallonie. Gratuites et accréditées (pour les métiers pour lesquels c’est possible), elles ont d’après la FAGW rassemblé 699 personnes, dont 62% de MG, 16% d’infirmiers (à domicile), 9% de pharmaciens et 6% de kinés.

La grosse majorité de ces séances étaient des formations de «niveau 1», consistant à expliquer dans les grandes lignes ce que sont e-santé, plan e-santé, Réseau santé wallon, etc. Mais le calendrier se remplit, dès la rentrée, de davantage de dates «niveau 2», qui abordent les aspects techniques de l’e-santé: eID, certificat e-Health, MyCareNet, e-Health box, Recip-e, inscription au Réseau Santé Wallon et recueil de consentements éclairés, partage de données: hubs/métahubs, coffres forts, sumehrs…

La FAGW a procédé à des évaluations, à l’issue d’une demi-douzaine des séances de ce premier semestre. Selon elle, 92 à 95% de participants ont déclaré avoir appris «de façon satisfaisante» ou «beaucoup appris» lors des sessions. 

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