Trente-deux acteurs publics-privés signent la charte DigitAll contre la fracture numérique

Une trentaine d'entreprises, institutions publiques et organisations sociales ont signé mardi à Bruxelles la charte "DigitAll", élaborée pour lutter contre la fracture numérique. "Le numérique, c'est plus facile, plus rapide... Mais il y a encore du pain sur la planche" pour que cet outil profite pleinement à toutes et tous, a résumé Max Jadot, CEO de BNP Paribas Fortis, qui porte le projet avec Proximus.

Prendre rendez-vous chez le médecin, faire un virement, inscrire ses enfants à l'école, suivre des cours en ligne ou demander une attestation à la commune... Autant de démarches au quotidien qui, de plus en plus, nécessitent un ordinateur, une connexion et, parfoi s, une bonne dose de motivation. Or, en Belgique, un ménage sur dix, au moins, n'a pas de connexion internet à la maison, tandis que 32% des Belges manquent de compétences numériques et 8% se déclarent même "non-utilisateurs", selon le Baromètre de l'inclusion numérique 2020 de la Fondation Roi Baudouin. En outre, la technologie évolue à une telle rapidité que certains baissent tout simplement les bras. Ces trois facteurs (disponibilité des outils, compétences et "stress du numérique") alimentent la fracture numérique.

Afin de lutter contre ce phénomène social, 19 entreprises, sept institutions publiques et huit acteurs du monde associatif ont signé la charte "DigitAll" pour plus d'inclusion numérique. Concrètement, les partenaires s'engagent à respecter neuf engagements: partager les bonnes pratiques, identifier les obstacles et trouver des pistes pour y remédier, s'assurer que sa propre organisation favorise l'inclusion numérique en proposant par exemple des formations en interne, mesurer ses progrès, contribuer à augmenter la confiance et la sécurité en ligne, soutenir toute campagne qui promeut l'inclusion numérique et encourager de nouveaux signataires à adopter la charte. Enfin, les parte naires feront le point après trois ans d'application de "DigitAll" pour déterminer les étapes à suivre.

"Les services publics doivent rester accessibles à tous", a rappelé la ministre fédérale Petra De Sutter, en charge de la Fonction publique, des Entreprises publiques, des Télécommunications et de la Poste. Face à une "numérisation croissante dans tous les secteurs et toutes les couches de la société, nous n'atteindrons cet objectif qu'en travaillant ensemble."

"À Bruxelles, 11% des citoyens et citoyennes n'ont jamais utilisé internet", a pointé Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l'Emploi, des Pouvoirs locaux et de la Transition numérique. Une situation qui, sans action, risque de se dégrader puisque "la crise (du coronavirus) a accéléré le recours au numérique et accentué la fracture".

"Combiner les investissements du privé et le support du public, c'est ce qui nous permettra de combler le fossé numérique", a conclu Guillaume Boutin, CEO de Proximus.

Parmi les signataires, on retrouve notamment Actiris, le SPF Finances, Bpost, la VRT, Agoria, la FEB, Delhaize, De Lijn ou encore l'organisation sociale Media Actie Kuregem (Maks), qui soutient les demandeurs d'emploi de Cureghem dans leurs recherches en les aidant aussi à améliorer leurs compétences en ligne.

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