Coronalert compatible avec d'autres applications européennes

L'application belge de suivi des contacts Coronalert permettra désormais de communiquer avec les utilisateurs de dix autres pays européens, révèlent mercredi l'Echo et De Standaard.

Dorénavant, toute personne ayant téléchargé Coronalert pourra également échanger des données anonymes avec les applications de traçage allemande, néerlandaise, espagnole, irlandaise, italienne, danoise, lettone, croate, polonaise et chypriote. L'application finlandaise devrait également être ajoutée. Dans de nombreux pays européens, l'architecture d'une telle application est la même, ce qui permet de mettre en lien les utilisateurs.

Ces données sont échangées via un serveur défini par un consortium européen sous la coordination de la commission. Tous les pays européens ne sont pas connectés à ce serveur. Les utilisateurs de Coronalert ne pourront ainsi pas communiquer avec ceux de l'application française, car elle est l'une des rares à avoir une architecture différente. Les Luxembourgeois ne disposent quant à eux pas d'application.

L'application cherche à faciliter les échanges d'informations entre les utilisateurs en cette période de crise sanitaire. Chaque téléphone conserve un "journal" des contacts. Si une personne obtient un résultat positif au coronavirus, elle peut l'enregistrer dans l'application. De cette manière, ses contacts seront informés d'un risque éventuel.

Quelques mois ont été consacrés à la communication entre les applications européennes et le système était prêt juste avant les vacances de Noël, période pendant laquelle de nombreuses personnes se sont rendues à l'étranger. Néanmoins, il n'a été lancé que maintenant. "À la fin de l'année dernière, de nombreuses institutions européennes se sont concentrées sur le Brexit", explique le cryptographe Bart Preneel (KU Leuven), qui a co-développé Coronalert. "C'est pourquoi la connexion (entre elles) n'est possible que maintenant."

La présidente du Comité interfédéral "Testing & Tracing", Karine Moykens, s'est également réjouie de cette avancée. "C'est, par exemple, une très bonne nouvelle pour les personnes qui vivent, travaillent ou vont faire des courses dans les zones frontalières. Jusqu'à présent, vous ne pouviez échanger des données qu'avec des personnes qui avaient également installé l'application belge. A partir de ce 6 janvier, si vous êtes en contact à haut risque avec quelqu'un qui possède, par exemple, l'application néerlandaise ou allemande, des codes anonymes seront également échangés", souligne-t-elle.

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