e-prescription : le GBO demande (à nouveau) le report à 2021

Dans le dossier e-prescription, le GBO persiste et signe. Il réclame qu’on postpose l’obligation de passer par recip-e du 1er janvier 2018 au 1er janvier 2021, de sorte à faire coïncider cette échéance à la date butoir fixée pour le passage de tout MG au dossier médical informatisé. Mais même au-delà de cette date, il faudra toujours, insiste-t-il, « prévoir des exceptions et montrer de la tolérance pour des situations particulières ».

Depuis que les autorités ont médiatisé leur calendrier de mise en application de la prescription électronique, le GBO n’a pas changé de discours. Outre répercuter les difficultés techniques relevées sur le terrain par les confrères (y compris des pro-informatisation indiscutables), il a dit et répété qu’il serait plus respirable et logique pour la profession que les échéances des obligations de DMI et d’e-prescription se superposent.

Il réitère cette demande, relayant au passage une récente réponse de la ministre de tutelle à une question parlementaire de la députée cdH Catherine Fonck en commission Santé publique. Maggie De Block y évoque le recip-e light pour prescripteurs sporadiques dont Medi-Sphère vous a déjà parlé et conforte sa date de mise à disposition: l’automne 2017. Mais la libérale flamande déclare aussi ne pas avoir programmé l’extinction de la filière papier : « Quant à votre question sur les conditions dans lesquelles l’exception de la prescription papier restera possible, je ne puis que répéter qu’elle sera toujours valable pour les situations d’urgence ou dans le cas où le patient doit obtenir son médicament et où le prescripteur est dans l’impossibilité de rédiger l’ordonnance électronique. Dès lors, je n’envisage pas encore de date pour mettre un terme à cette option. »

La ministre de la Santé se dit encore « ouverte à la recherche d’une solution » pour les médecins âgés qui exercent encore dans certaines zones (*) et n'ont pas envie de s'initier à cette méthode, mais ne semble pas disposée à exempter leurs cadets. « Nous sommes en train d’y réfléchir. Toutefois, cela ne visera pas tous les médecins. Nous n’allons pas accorder cette facilité à ceux qui ont 25 ans, par exemple. Cela dit, je comprends les réticences de certains qui sont au demeurant, de bons médecins, attentifs à leurs patients. Ils ont parfois adopté le software, mais sans effectuer les mises à jour nécessaires qui leur sont demandées. »

 (*) A noter que la députée Fonck a expliqué la situation du secteur de garde de Baudour, Sirault, Neufmaison, Hautrage et Villerot, que Medi-Sphère avait rapportée il y a quelques mois. Le secteur n’aura plus que 11 MG actifs dans 5 ans et certains de ses membres âgés ont décidé d’arrêter leur activité plus tôt que prévu à l'annonce de la prescription obligatoire électronique, a résumé la députée-médecin. Celle-ci a aussi suggéré de prévoir un « régime transitoire de maintien de la prescription papier » jusqu’au passage au DMI en 2021.

 

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