Xpect-INX, une spin-off de l'Université de Gand, va développer des "bio-encres" avec lesquelles elle souhaite imprimer en 3D des cellules biologiques, des tissus et même des organes entiers, indique samedi son co-fondateur et chercheur à l'UGent, Jasper Van Hoorick. Avec cette nouvelle technologie, Xpect-INX a également remporté un premier contrat de distribution avec Regemat 3D, une société internationale de bioprint.
"Les matériaux innovants développés à l'Université de Gand nous permettent désormais d'imprimer des tissus humains, avec lesquels nous serons en mesure de fournir largement le secteur médical", avance Jasper Van Hoorick. "L'impression 3D de cellu les et de tissus est très complexe car les cellules imprimées doivent pouvoir se développer et fonctionner comme des cellules humaines normales, et interagir avec les cellules existantes de façon à ce que le corps puisse les intégrer pleinement."
"Avec nos bio-encres, nous concevons des matériaux qui imitent la structure et la fonction des tissus biologiques", explique encore M. Van Hoorick. "Une première application que nous voulons réaliser à court terme est la création de cultures cellulaires 3D imitant celles d'organes. Ces tissus seront principalement utilisés pour tester des médicaments. De cette façon, nous pourrions éventuellement réduire ou remplacer les tests de médicaments sur des animaux de laboratoire."
Mais la technologie pourrait conduire à des applications encore plus avancées à long terme, selon Jasper Van Hoorick. "Les tissus humains endommagés peuvent alors être remplacés par de nouveaux tissus spécifiques au corps, notamment dans le cas d'une reconstruction mammaire ou même le remplacement d'une valve cardiaque ou d'un ménisque. Bien qu'ils soient très complexes et volumineux, nous espérons pouvoir imprimer plus tard des organes complets tels que le foie, afin de résoudre la pénurie d'organes de donneurs".
