J-C Marcourt favorable à l’intégration de l’IA dans le cursus des futurs médecins ?

Si le ministre de l’enseignement supérieur de la FWB se réjouit de l’initiative du Président du CIUM de créer une “Société pour l’intelligence artificielle dans les études de santé”, il rappelle que seul une impulsion académique pourra l’intégrer dans le cursus.

Interrogé au Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles peu de temps avant les élections sur l'intégration de l’intelligence artificielle dans les études de santé par la député Chantal Versmissen-Sollie (MR) , Jean-Claude Marcourt, le ministre de l’enseignement supérieur a enchaîné sur l’idée dévoilée fin mars par le Comité inter-universitaire des étudiants en médecine (CIUM) de créer une « Société pour l’intelligence artificielle dans les études de santé ».  Pour lui, « l’IA est en effet au cœur de la médecine du futur, avec les opérations assistées, le suivi des patients à distance, les prothèses intelligentes, les traitements personnalisés grâce au recoupement d’un nombre croissant de données (big data), etc. Il faut se féliciter dès lors de cette initiative de la CIUM, a fortiori que pareille impulsion provient des étudiants eux-mêmes.»

Liberté académique

Il rappelle l’étude réalisée en 2017 dans 7 pays dont la France, l’Allemagne et les Etats-Unis, intitulée « L’intelligence artificielle à l’ère de la maturité : vers l’amplification du potentiel humain »,  dans laquelle 40% des entreprises pharmaceutiques déclarent avoir déployé des moyens liés à l’I.A. et en être satisfaits.  Néanmoins, il souligne que des collaborations existent d’ores et déjà. Ainsi, la faculté de médecine de l’ULB collabore activement avec des ingénieurs en biomédicale ou en informatique médicale. La question se pose toutefois de savoir si cette plus grande transversalité nécessite l’acquisition de nouveaux savoirs pour les professionnels de la santé, ou l’émergence de nouveaux profils professionnels, et, éventuellement, de nouveaux cursus.  Pour lui, “si les cursus médicaux et paramédicaux devaient évoluer en ce sens, ils ne pourraient l’être qu’à partir d’une impulsion académique, en vertu de la liberté pédagogique laissée aux établissements d’enseignement supérieur.

Au service de la santé

Il ajoute que « cet état du droit n’empêche pas que des initiatives soient prises. Ainsi, lors de la visite d’Etat en Corée du Sud de mars dernier, vingt représentants de quatre universités et quatre hautes écoles, de même que des représentants du F.R.S.-F.N.R.S., de Wallonie-Bruxelles Campus et de l’ARES ont eu l’occasion de se rendre à la Seoul National University, où était organisé un séminaire sur les défis de l’intelligence artificielle mise au service de la santé. La réflexion a déjà commencé, et l’on ne peut que se réjouir que les étudiants et les académiques touchés par cette révolution en marche se saisissent de la question de l’I.A. »

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