L’Observatoire des maladies chroniques appelle à une analyse approfondie de l’utilisation effective des portails de santé en ligne, tels que Mijngezondheid.be – Masanté.be. L’organisme insiste sur l’importance d’identifier qui les consulte réellement et de comprendre les éventuelles inégalités numériques.
Selon l’Observatoire, les plateformes digitales constituent un outil essentiel pour renforcer l’implication des patients dans leur propre suivi médical. Des études internationales montrent que les patients qui consultent activement leurs données médicales s’impliquent davantage dans leurs soins, ce qui peut mener à de meilleurs résultats en matière de santé. Cette dynamique contribue aussi à l’« empowerment » du patient, qui peut faire des choix plus éclairés et mieux défendre ses droits.
Mais l’accès et l’usage de ces outils ne sont pas uniformes. Des facteurs tels que l’âge, le niveau d’éducation, les compétences numériques ou encore le statut socio-économique influencent souvent la capacité à utiliser ces portails. L’Observatoire estime qu’une enquête basée sur des données réelles, telles que la fréquence de connexion et les types d’informations consultées, est indispensable pour mesurer l’ampleur de ces disparités.
L’organisme suggère d’enrichir les données issues du Baromètre Inclusion Numérique – qui suit depuis 2020 l’évolution des inégalités numériques en Belgique – par des analyses spécifiques sur l’usage des portails de santé. L’étude pourrait notamment croiser les comportements d’utilisation avec des informations démographiques et médicales, comme l’âge, la région, le statut socio-professionnel ou l’affection chronique.
Une telle enquête permettrait de mieux cerner les groupes à risque d’exclusion digitale et de développer des interventions ciblées. L’Observatoire plaide enfin pour qu’elle soit ouverte au grand public, afin de garantir transparence et sensibilisation autour de l’utilisation des plateformes de santé digitales.