Les Cliniques Saint-Luc intègrent une IA dans le dossier patient : une première en Europe

Pour la première fois en Europe, un moteur d’intelligence artificielle développé localement a été intégré dans un dossier patient informatisé, annoncent les Cliniques universitaires Saint-Luc. Ce système, conçu par le monde académique et connecté au DPI Epic lancé en 2021, permet d’améliorer l’efficacité, la sécurité et la transparence des soins.

Grâce à cet outil, les professionnels de la santé peuvent désormais interroger le dossier médical du patient de manière intuitive. L’IA génère automatiquement un résumé clair et documenté des informations cliniques disponibles, en tenant compte des données présentes dans le DPI de l’hôpital, mais aussi dans les réseaux de santé auxquels le patient a consenti l’accès (Réseau Santé Bruxellois, Réseau Santé Wallon, etc.).

Un gain de temps majeur

« Le moteur d’IA constitue un gain de temps considérable », soulignent les Cliniques Saint-Luc. Les soignants peuvent poser une question simple — par exemple, les antécédents médicaux ou les allergies d’un patient — et obtenir instantanément une réponse accompagnée de ses sources, dates d’émission et validations cliniques.

Ce temps gagné permet aux médecins de consacrer davantage d’attention à leurs patients, tout en réduisant la charge administrative et le risque d’erreur. Le système facilite également la prise en charge interhospitalière en centralisant les données essentielles, pour autant que le patient ait donné son consentement.

Un gage de sécurité et de transparence

L’intégration de cette IA répond aussi à des exigences strictes en matière de confidentialité et de traçabilité. Chaque donnée collectée ou partagée est clairement identifiée, et les professionnels peuvent consulter à tout moment les origines des informations utilisées pour la décision médicale.

Les patients bénéficient d’une meilleure compréhension de leur parcours de soins. Lors d’un suivi annuel, par exemple, le médecin peut accéder en moins d’une minute à un résumé des consultations précédentes et des hospitalisations réalisées dans d’autres établissements. Si une vulnérabilité particulière est détectée — comme un risque de chute —, des procédures adaptées et des brochures explicatives sont automatiquement suggérées.

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