Theranos, ancien fleuron de la Silicon Valley, met fin à ses activités (WSJ)

Theranos, start-up américaine qui prétendait révolutionner les analyses sanguines et qui a sombré dans un vaste scandale d'escroquerie, va cesser d'exister, affirme le Wall Street Journal mercredi.

La société tentera de rembourser, à l'aide de ses liquidités restantes, ses créanciers dans les mois à venir, selon le WSJ, qui dit avoir consulté un e-mail envoyé aux actionnaires de Theranos.

La fondatrice de Theranos, Elizabeth Holmes, et Ramesh "Sunny" Balwani, ancien patron de la start-up, ont été inculpés en juin dernier pour une vaste escroquerie organisée et sophistiquée, aux dépens d'investisseurs, de médecins et de patients.

Les deux protagonistes savaient que leur système "avait des problèmes de fiabilité, ne permettait de faire qu'un nombre limité de tests et était plus lent que d'autres systèmes" sur le marché, avait alors affirmé la justice américaine.

En lançant Theranos en 2003, à 19 ans, Elizabeth Holmes, combative et charismatique, promettait des diagnostics plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels, grâce à des méthodes présentées comme révolutionnaires, permettant jusqu'à 200 analyses avec une toute petite quantité de sang.

Fin 2015, un article du Wall Street Journal avait éveillé les premiers soupçons sur une potentielle escroquerie de l'étoile montante de la Silicon Valley.

En mars 2018, le gendarme de la Bourse américaine, la SEC, avait pour sa part dénoncé "une fraude bien rodée, étendue sur plusieurs années".

La chute d'Elizabeth Holmes est d'autant plus brutale que sa fortune était en 2014 évaluée à 3,6 milliards de dollars par Forbes, faisant d'elle la plus jeune milliardaire n'ayant pas hérité de sa fortune. Elle était rapidement devenue une figure de la sphère technologique américaine.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.