Un chatbot pour promouvoir la santé mentale des sportifs

Face au constat que bien des sportifs de haut niveau sont exposés à une lourde pression psychologique, Yannick Balk, spécialiste en psychologie du sport à l’université d’Amsterdam, a eu l’idée de développer un robot conversationnel interactif pour promouvoir leur santé mentale.

Baptisé CATO, l’outil a pour objectif premier d’améliorer la santé mentale des sportifs en leur proposant des astuces, stratégies et informations (basées e.a. sur les méthodes de la thérapie cognitivo-comportementale et de la psychologie positive) pour les aider, par exemple, à mieux réguler leurs pensées et leurs émotions.

En plus de favoriser une régulation émotionnelle efficace, CATO aide aussi les sportifs à en apprendre davantage sur de nombreux autres facteurs susceptibles d’avoir un impact positif sur leur santé mentale et leur bien-être. Le système est notamment au fait des connaissances les plus récentes en matière d’alimentation, recettes incluses. Il peut aussi informer les utilisateurs au sujet de l’importance d’un bon sommeil et leur donner des conseils pour mieux dormir. De quoi permettre aux sportifs, d’astuces en informations, de développer peu à peu leurs connaissances.

CATO a été testé avec succès par les (jeunes) footballeurs d’AZ et Almere City, par les membres de la ligue nationale de natation des Pays-Bas et par un certain nombre de joueurs de tennis.

«Le robot demande au sportif d’évaluer son état d’esprit sur une échelle de -2 (très mauvais) à +2 (très bon). S’il ne se sent pas bien dans sa peau, CATO l’interrogera de façon plus poussée sur son ressenti (p.ex. ruminations, etc.) et lui proposera des stratégies qui pourraient l’aider, comme des exercices de respiration ou de détente ou le fait de dresser une liste de ce qui va bien ou moins bien. Le système peut même lui fournir des vidéos avec des exercices ou d’autres informations. Le but est d’apprendre aux athlètes d’apprendre à gérer leurs émotions négatives et positives. Lorsqu’ils se sentent fiers de leurs prestations, par exemple, CATO leur conseillera probablement de prendre le temps de savourer ce moment de bonheur et de le commémorer par une photo. Néanmoins, il est clair que c’est surtout quand ils dépriment que les sportifs seront enclins à consulter le chatbot. Ils ont pour cela la possibilité d’initier eux-mêmes la conversation ou d’accéder directement à une «boîte à outils» contenant une foule de conseils», précise Yannick Balk.

«Le but de CATO n’est évidemment pas de se substituer à un coach, mais le système offre tout de même un complément utile. Imaginez par exemple que vous ruminiez des idées noires à 3 heures du matin: ce n’est évidemment pas le moment idéal pour déranger autrui… alors que CATO est à l’écoute 24h/24 et facilement accessible.»

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