e-santé: il n’y a pas que les soignants à former aux nouveaux outils

Les autorités sanitaires et le corps médical ont beau phosphorer sur un déploiement de la télémédecine dans les soins de santé, de «l’autre côté de la barrière», côté public, des groupes de population paraissent totalement incapables de suivre le mouvement. Même prendre un r-v de façon digitale chez un médecin est pour eux terra incognita… La Luss tire la sonnette d’alarme. 

En 2018, la LUSS (la coupole francophone des associations de patients) initiait avec la Région de Bruxelles-Capitale deux projets-pilotes de lutte contre la fracture numérique. Ils viennent de se terminer, et les conclusions des asbl participantes (Solival et Maks) sont sans appel. 

La première a travaillé avec plus de 50 ans seniors sur l’appropriation de leur DMI. Verdict : elle relève une sous-information des participants sur les outils d’e-santé et une incapacité à s’en servir. 

La seconde, un espace public numérique basé dans le quartier de Cureghem, confirme cette ignorance (par manque d’accès à l’info) et cette incompétence (par manque de maitrise des TIC), qui ont des répercussions fortes sur l’accès aux soins. D’après la Luss, Maks a constaté que même «l’utilisation du numérique pour prendre rendez-vous chez un médecin est totalement inconnue» [à un très grand pourcentage de la population bruxelloise].

La Luss compte poursuivre ses interpellations politiques, montrant que la digitalisation croissante des services de santé n’est pas sans effets secondaires.

Lire aussi: Semaine eSanté 2021 à Bruxelles du 22 au 26 novembre

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.

Derniers commentaires

  • Charles KARIGER

    10 novembre 2021

    La ville nouvelle (à ne pas confondre avec les antiques "Villeneuve") n'est accessible qu'aux jeunes adultes capables aisément de marcher, rouler à vélo, etc. De même, la vie nouvelle n'est accessible qu'aux "branchés" suffisamment riches pour suivre les obligations de renouvellement du matériel de télécommunication et de celui du matériel informatique et suffisamment instruits pour s'en servir.
    Les autres, les parasites,... euh... euh... Ils n'ont qu'à se dém***. On ne va quand même pas tenir compte d'eux! Non mais... Allô quoi!