Soins à distance Covid-19: 3,7 millions de prestations, dont 685.000 triages téléphoniques

L’Inami analyse l'impact du coronavirus sur les remboursements des soins. Un 1er rapport établit, par exemple, que les «soins à distance Covid-19» des médecins, de leur création au 31 mai, ont généré une dépense de 77 millions, correspondant à 3,7 millions de prestations. Les dépenses pour les prestations ambulatoires «normales», par rapport à 2019, ont reculé chez les médecins de 17%.

Les soins à distance exceptionnellement autorisés dans différentes disciplines - médecine, mais aussi kinésithérapie, dentisterie, psychologie… - ont engendré des dépenses de 78,3 millions d’euros (qui s’apparentent en partie à un déplacement de moyens par l’arrêt et/ou le report des consultations physiques).

Dans le sous-total du secteur médecins (qui inclut aussi des téléconcertations enfants et jeunes et des téléconsultations psychiatriques), les dépenses pour les bien connus avis ‘continuité des soins’ et avis ‘triage Covid-19’ représentent 74,2 millions.

L’Inami et les mutuelles ont recensé du début de la crise à fin mai 3 millions de codes de continuité (101135) engendrant 60,5 millions de dépenses. S’y ajoutent 685.000 codes de triage (101835 et 101990), pour 13,7 millions de dépenses. Logiquement, les ‘triages’ ont culminé en mars (quasi 478.000 cas prestés), les ‘continuité’ en avril (1,4 million de cas).

Pour leur part, les honoraires médicaux de consultations, visites et avis au sein des centres de triage et de prélèvement se sont élevés, pour mars-avril-mai, à 477.000 euros. Ils correspondent à la prise en charge de quasi 16.500 cas.

Des dépenses inférieures

L’Inami a par ailleurs monitoré l’évolution des dépenses dans les soins extrahospitaliers « normaux » (présentiels). Il s’est intéressé à un bouquet de 57 codes de nomenclature ambulatoire et a établi une comparaison entre les 5 premiers mois de l’année et la période équivalente en 2019.

L’exercice relève pour tous les secteurs un recul des dépenses, en 2020, de 6,3% par rapport à 2019, dit-il.  «Ce sont surtout les secteurs des médecins (-17,0%), des dentistes (-32,0%), de la kinésithérapie (-32,6%), des opticiens (-37,6%) et de la logopédie (-32,7%) qui présentent une diminution marquée. » A période équivalente en 2019, les médecins en ambulatoire avaient attesté plus de 511 millions de prestations, contre 426 millions cette année. Si on se concentre sur le mois d’avril 2020 (*), il apparait que la baisse des dépenses du secteur médecins atteint -56,8 % (mais -93,8% chez les dentistes, par exemple).

Lire aussi : La première vague a coûté plus d'un demi-milliard d'euros (Inami)

  • (*) mois totalement impacté par le Covid, à la différence de mars; les données pour mai sont par ailleurs encore incomplètes.

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