La technologie ne va pas faire disparaître le médecin

«La technologie ne va pas faire disparaître le médecin. Elle va le rendre plus disponible pour s’investir dans l’humain, l’accompagnement du patient...», selon Philippe Coucke, du CHU de Liège.

Lors des assises de l’e-santé, Philippe Coucke, chef du service de Radiothérapie du CHU de Liège, ne s'est pas inquiété de voir la médecine poursuivre sa mutation: vieillissement de la population, déserts médicaux, manque de financement... En effet, actuellement, l’évolution de la médecine doit composer avec les charges financières (le budget de la santé publique représente 24 milliards d’euros) et une «certaine transparence» sur les réseaux sociaux: il y a parfois plus d’informations médicales qui y circulent que dans certains dossiers médicaux informatisés. Pourtant, à aucun moment, il ne craint une déshumanisation de la médecine.

Pour lui, l’avenir du médecin n’est pas du tout dans sa disparition, «il pourra, au contraire, s’investir plus dans l’humain, l’accompagnement...». Evidemment, pour cela, il conviendra de répondre aux questions éthiques et techniques pour permettre de passer d’une médecine centrée sur la maladie vers une médecine centrée sur le maintien de la santé.

Aujourd’hui, on constate une dispersion des données. «La qualité des données enregistrées et la validité de celles-ci sont essentielles.»  

Pour pouvoir travailler dans les meilleures conditions le médecin doit bénéficier d’une structure avec des systèmes intégrés, une acquisition des données dans des formats standard, un bon stockage et une fine analyse des données et surtout une sécurité et une sauvegarde de la vie privée. Pour lui, il faut «associer le big data à l’intelligence artificielle». Actuellement, le programme d’intelligence artificielle IBM Watson est déjà en mesure, en fonction du profil de pathologie encodé, de proposer dans certains cas le meilleur choix thérapeutique. Pour lui, la médecine de demain devra donc plus que jamais être davantage préventive, prédictive, personnalisée et participative...

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