Télé-expertise en dermatologie : l’Inami n’a pas encore son quota de MG

Le projet pilote inamien de télé-expertise en dermatologie vient de démarrer. 50 dermatologues y prêtent leur concours, l’objectif étant qu’ils assurent ensemble 2.000 expertises à distance. Les cas leur seront envoyés par des généralistes. L’Inami recherche encore des volontaires dans cette profession, histoire de franchir le cap des 400.

Nous vous avons déjà parlé de cette expérience qui vise à tester une nouvelle façon de travailler au sein du trio patient/médecin traitant/spécialiste. Le dermatologue rend un diagnostic ou des options de traitement sur la base d’infos cliniques et de photos d’une affection cutanée qui lui sont transmises, avec l’accord du patient et via des canaux sécurisés au départ du DMI, par son généraliste. Ce que l’Inami évalue, à travers ce projet-pilote, c’est si cette façon de donner des avis dermatologiques via une consultation à distance (en dehors de la présence du patient) est « de qualité, rapide, accessible, sûre et offre un rapport coût-efficacité correct ».

La mise en œuvre des télé-expertises a débuté le 11 février, informe l’Inami. L'étude durera un an au maximum, avec comme objectif le cap des 2.000 télé-expertises. Dans les rangs des spécialistes, on affiche complet. L’Inami, qui parlait initialement de 30 volontaires, a déniché 50 participants, qui bénéficient pour leur mission d’une assurance responsabilité professionnelle supplémentaire et reçoivent 22,33 € en tiers payant par prestation.

En revanche, l’Inami n’a pas encore rassemblé les 400 MG qu’il briguait. « Le 23 février 2021, 276 médecins généralistes étaient inscrits », indique-t-il. Un total qui n’a progressé que de 25 têtes depuis la dernière relance, en début d’année, où l’administration précisait à Medi-Sphère que les candidats francophones étaient plus que bienvenus.

Les amateurs peuvent donc toujours s’inscrire, via un formulaire spécifique, auprès de l’Inami. Une série de choses sont attendues d’eux (informer préalablement le patient sur la méthode, recueillir son consentement, compléter un formulaire électronique, y joindre le matériel photo...). Peut-être la tiédeur des MG à s’embarquer dans le projet-pilote tient-elle au fait qu’ils ressentent déjà, depuis de longs mois et en raison de l’épidémie de covid, un alourdissement des tâches administratives à assumer en sus de leur activité clinique.  Et qu’aucun défraiement ne vient soutenir leur participation ? Quoi qu’il en soit, l’Inami rappelle que cette expérimentation a été validée dans ses principes tant par la médico-mut que par le comité de l’assurance, respectivement en juin et juillet 2020. « La collecte des données a maintenant commencé et le projet reste inchangé », annonce-t-il, non sans rappeler qu’au terme de l’expérience, « une évaluation de tous les aspects aura lieu ».

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