Les smartphones et les applications ont envahi notre quotidien, parfois de manière très intrusive. Néanmoins, vu leur capacité à mieux gérer certains problèmes de santé, on ne peut qu’imaginer qu’elles soient utiles. Encore faut-il le démontrer!
Les chercheurs s’intéressent dans cet article aux applications mobiles prescriptibles, définies comme efficaces, validées et si possible autonomes, ce qui signifie qu’elles ne nécessitent pas de serveurs centraux dédiés ou de monitoring de la part d’un professionnel de la santé. Il s’agit malgré tout d’auxiliaires qui pourraient s’avérer indispensables dans l’autogestion des maladies chroniques, par exemple.
Leur objectif était de réaliser un survol des revues systématiques afin d’identifier de telles applications, d’évaluer les preuves de leur efficacité et de déterminer les lacunes possibles.
En tout, ils ont repéré depuis 2008, 23 revues systématiques qui correspondaient à leurs critères et 22 applications qui s’intéressaient essentiellement au diabète, à la santé mentale et à l’obésité. Cependant, les résultats sont décevants, car seule la moitié ont permis d’obtenir un bénéfice réel. Les auteurs notent la faible qualité globale des niveaux de preuves d’efficacité. Ils plaident pour la mise en œuvre d’études cliniques bien conduites signalant la différence entre les groupes de patients par exemple.
A «prescrire» donc avec modération, sans parler des applications non validées qui seraient, elles, plutôt à proscrire…
> Prescribable mHealth apps identified from an overview of systematic reviews