Bruxelles: le sumehr devient directement accessible au patient, sauf contrordre du MG

Abrumet, qui gère le Réseau santé bruxellois (RSB), vient d’en informer les généralistes de la capitale: à la mi-janvier, un patient pourra lire son sumehr en ligne. L’activation d’accès par défaut entend faciliter la vie des MG. Ceux-ci gardent la main, néanmoins: ils peuvent re-paramétrer l’accès selon leurs souhaits.

L’évolution à l’œuvre ici calque celle intervenue en octobre du côté du Réseau santé wallon. A ce jour, à Bruxelles, un patient peut voir via le portail sécurisé du RSB si un sumehr a été publié par son MG. Mais il ne peut pas «entrer dedans». A partir du 15 janvier 2019, il pourra en lire le contenu, par défaut - donc si le médecin traitant n’a pas touché aux paramètres (1). Comme Medi-Sphere le résumait en octobre, auparavant, il fallait une manipulation pour permettre la lecture du sumehr; à la mi-janvier, il faudra une manipulation pour la restreindre.

C’est sur sa page «profil», dans son espace privé sur le RSB, qu’un MG peut modifier l’option d’accès, passer du ‘oui, immédiat’ au ‘non’, voire au ‘oui après 30 jours’. La manœuvre impacte tous les sumehrs de sa patientèle, «mais un réglage fin, document par document, pour chaque patient spécifique, est aussi possible», nuance Abrumet. L’asbl explicite ce paramétrage dans un tuto vidéo et propose une formation spécifique le 
22 janvier. Voyez, pour l’un et l’autre, sur https://www.ehealthacademy.be.

Des questionnements, on s’en souvient, avaient surgi parmi les confrères bruxellois à l’annonce du cap franchi côté wallon (avalisé par le FAG wallon). Abrumet souligne que c’est après consultation de la FAMGB (la Fédération des cercles bruxellois) et à la demande de la profession que l’évolution est mise en œuvre, entre autres justifiée parce que «le patient a déjà connaissance du contenu du sumehr avant que celui-ci ne soit partagé».

Ce qui nous amène aux documents en provenance de l’hôpital, dont on ne peut pas dire autant. Chaque établissement leur affecte un statut (accessible immédiatement/après 30 jours/non accessible). S’y ajoute la catégorie «potentiellement accessible». Elle vise les rapports dont le contenu est tel qu’il est préférable que le MG le découvre en premier, pour l’exposer au patient dans les meilleures conditions possibles. L’hôpital peut dès lors étiqueter ces documents comme «libérables par le médecin traitant».

D’après Abrumet, cette catégorie ne devrait pas représenter plus de 5% des documents postés par les hôpitaux. Une fois la teneur du document relayée au patient, le MG peut choisir de le libérer. Ici, l’option par défaut qui a été retenue par Abrumet est la libération manuelle de chaque document au cas par cas, en attendant, dit l’asbl, que se clarifient des questions de responsabilité juridique. Sur ce dernier point, on observe à ce stade une différence entre les modus operandi appliqués à Bruxelles et en Wallonie. Sur le Réseau santé wallon, la libération des documents hospitaliers par les médecins traitants est en mode automatique, indique Abrumet. 

1. Ceci vaut pour les sumehrs publiés après cette date.

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