Un prix prestigieux pour l’Eye-Robot et sa précision chirurgicale surhumaine

Jonas Smits, étudiant à la KU Leuven, vient de remporter pour son Eye-Robot le James Dyson Award – un prix de design international qui vise à encourager les inventeurs de solutions novatrices. Sa création révolutionnaire permet aux chirurgiens de l’œil d’opérer avec une précision proprement surhumaine.

Il s’agit vraiment d’une avancée technologique majeure : d’après son inventeur, l’appareil devrait permettre aux chirurgiens de traiter des formes de cécité actuellement incurables. Le robot est en effet capable non seulement de stabiliser la main du praticien en compensant les tremblements indésirables par un effet de contre-pression, mais aussi d’empêcher l’œil de tourner dans son orbite grâce à un ingénieux mécanisme. Le chirurgien peut ainsi intervenir d’une façon beaucoup plus précise.

S’ajoute à cela que le public-cible est vaste, puisqu’on estime à 244 millions le nombre de personnes qui souffrent d’un handicap visuel actuellement incurable, souvent lié à une atteinte de la rétine. Grâce à l’Eye-Robot, il sera bientôt possible de leur proposer des solutions plus ciblées reposant sur la thérapie génique et de soigner ainsi certains cas de cécité.

Précision extrême

L’Eye-Robot est dirigé par plusieurs connexions simultanées tandis qu’un point-cible est fixé mécaniquement dans l’espace. Ceci permet à l’instrument de se déplacer librement tout en conservant l’alignement chirurgical avec l’œil, ce dernier étant maintenu dans une position stable. Le chirurgien peut toutefois aussi immobiliser l’instrument en une fraction de seconde grâce à une pédale qui verrouille instantanément le mécanisme. Au cours de l’opération, l’Eye-Robot peut ainsi être maintenu sur la rétine beaucoup plus longtemps et avec une précision extrême.

La particularité de l’Eye-Robot réside également dans le fait qu’il ouvre la porte à des traitements rétiniens qu’il était jusqu’ici impossible de réaliser sans risques. Contrairement aux robots chirurgicaux traditionnels, il ne nécessite en outre pas de manette de commande, ce qui donne aux chirurgiens l’impression d’une manipulation plus intuitive et plus sûre.

Contrôle

Celui qui opère conserve ainsi un contrôle direct sur l’instrument et sur ses déplacements. En outre, le système est également conçu de manière à permettre au chirurgien de reprendre la main à tout moment, par exemple en cas de panne de courant.

Il ne reste plus, à présent, qu’à développer les nouvelles procédures plus précises qui permettront dans le futur de remplacer ou même de reprogrammer génétiquement certaines parties de la rétine… et donc, à terme, de guérir des formes de cécité jusqu’ici incurables.

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