L'initiative citoyenne ondes.brussels, attentive à l'impact de la pollution électromagnétique sur la santé et l'environnement, a remis jeudi matin au parlement bruxellois un nouveau rapport, lui demandant, cette fois, de prendre les mesures nécessaires visant à arrêter le déploiement du réseau 5G dans la capitale.
Plus globalement, l'organisation soutenue par plusieurs associations et organisations actives dans la défense de cette cause, ainsi que par de nombreux comités de quartier, demande de réduire l'exposition électromagnétique de la population.
Elle avait remis au printemps dernier un premier rapport visant à documenter les risques sanitaires et environnementaux associés a ux technologies sans fil déjà en place via les réseaux 2, 3 et 4 G ainsi que le wifi. Celui-ci expliquait pourquoi, aux yeux d'ondes.brussels, les normes en vigueur sont totalement insuffisantes pour protéger la population et l'environnement.
Le gouvernement bruxellois et les opérateurs de téléphonie mobile ont conclu en juin dernier un protocole d'accord afin de permettre le développement de la 5G en Région bruxelloise à partir de 2020, avec comme ambition de faire de Bruxelles la première ville 5G du pays.
Selon ondes.brussels, le gouvernement régional ambitionne, par conséquent, de multiplier par six les limites d'exposition actuelles, la 5G nécessitant un réseau d'antennes encore plus dense et plus proche des lieux de vie et de repos que les technologies en place.
Pour ondes.brussels, il y a une asymétrie flagrante entre les avantages de la 5G et ses inconvénients.
Le document destiné au parlement et au gouvernement bruxellois s'appuie sur une littérature scientifique sur des effets, notamment cancérigènes, possibles, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ainsi que sur l'atteinte qu'elle peut engendrer sur les systèmes biologiques.
Il rappelle que parmi de nombreux appels nationaux et internationaux de scientifiques demandant un moratoire sur le développement de la technologie 5G, il y a eu celui de 180 scientifiques et médecins de 35 pays adressé à la Commission européenne, le 13 septembre 2017, au lendemain de l'annonce par l'Union européenne de sa volonté de s'engager dans ce développement. Cet appel a été suivi le 26 avril dernier d'un autre, dans le même sens, de la Société internationale des docteurs de l'environnement, composée de médecins, de professionnels de la santé et de scientifiques.
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