E-santé: "Près d’une personne sur dix n’a jamais utilisé d’ordinateur en Région bruxelloise !" (D.Gosuin)

Didier Gosuin et la Luss entendent «réduire la fracture numérique et sensibiliser tous les bruxellois à permettre aux médecins d’avoir accès à leur données médicales». Aujourd’hui, 737.527 bruxellois sont inscrits au réseau santé bruxellois.

Près d’une personne sur dix n’a jamais utilisé d’ordinateur en Région bruxelloise ! Le constat est sans appel. A l’heure du dossier médical informatisé et du développement de l’e-santé, l’apparition d’une médecine à trois vitesses est une réalité de terrain: «Nous avons conscience de ce phénomène. Nous devons sensibiliser les médecins et les associations de patients et surtout réduire cette fracture parce que l’e-santé est une chance pour améliorer durablement notre système de soins de santé» explique Didier Gosuin, le ministre bruxellois de la santé sous l’oeil attentif du ministre Guy Vanhengel. Ensemble, avec la commission communautaire commune (COCOM) , un appel à projets est lancé pour lutter contre cette fracture.

60% de la population
Depuis la création de la plateforme e-santé.brussels en 2016, «la Région bruxelloise est désormais à la pointe en Belgique et à l’international en matière d’e-santé. Aujourd’hui, ce sont 737.527 Bruxellois qui sont inscrits au Réseau Santé Bruxellois, soit plus de 60% de la population bruxelloise. C’est 10 fois plus qu’en 2014!» rappelle Didier Gosuin. 

Tous ces Bruxellois peuvent accéder, de manière complètement sécurisée, aux informations contenues dans leur dossier médical en un clic. Et les autres? «Nous devons les inciter à consulter toutes les informations concernant leur santé dans leur dossier électronique de santé. Ou du moins les inciter à donner leur accord aux médecins et aux prestataires de soin de pouvoir consulter électroniquement leurs données», explique le Ministre Guy Vanhengel.

Aujourd’hui encore, il existe au sein de la population, et parfois du monde médical, un manque d’adhésion: trop peu de personnes comprennent l’importance de l’e-santé dans l’amélioration de la qualité de leur santé. Les Fédérations d’associations de patients LUSS et Vlaams Patiëntenplatform (VPP), soutiennent cet appel à projets qui visent à améliorer l’accès des citoyens aux différentes sources d’information et d’action en matière d’e-santé.  Deux projets pilotes seront sélectionnés via cet appel et financés pour un an à hauteur de 25.000 euros chacun. «Il est essentiel que chaque patient ait accès à son dossier médical. La fracture numérique peut vraiment, en matière de santé, augmenter les inégalités», ajoute Sophie Wellens, chargée de projet à la LUSS.

Tous les acteurs sont conscients aussi du rôle du dossier médical partagé qui peut aussi, pour les personnes les plus fragilisées, éviter parfois des examens inutiles. Les futurs projets devraient donc notamment permettre de résoudre les difficultés d’accès aux outils numériques ou d’améliorer l’échange entre les personnes ressources pour favoriser la transmission des connaissances.

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