Le service d’orthopédie de l’AZ Monica à Anvers dispose depuis peu d’un laboratoire d’impression 3D. À l’en croire, l’hôpital serait le premier de Belgique et l’un des premiers d’Europe à disposer de cette technologie. Non content de visualiser et de planifier des modèles anatomiques et dispositifs médicaux en 3D, il peut donc désormais les imprimer lui-même.

D’après l’AZ Monica, la technologie 3D rend les opérations orthopédiques plus précises, plus rapides, plus prévisibles et plus simples d’un point de vue technique. Les premières applications orthopédiques de l’outil ont été la création d’images tridimensionnelles, par exemple de fractures du poignet compliquées ou mal consolidées. «Il y a certaines choses que nous ne pouvions pas faire en 2D tout simplement parce qu’elles sont trop complexes», explique le Dr Frederik Verstreken. «Nous n’avions pas d’autre choix que de dire à nos patients qu’ils devraient «faire avec». Aujourd’hui, grâce à l’impression 3D de modèles de fractures complexes, nous n’avons plus de surprises au cours de l’opération.»

En préalable à une opération, l’AZ Monica a aussi la possibilité de visualiser la procédure sur un ordinateur et de faire concevoir et imprimer par un ingénieur des instruments («guides») qui seront placés sur l’os du patient pour déterminer précisément où il faut forer des trous ou scier. Globalement, au-delà du fait qu’elle permet d’obtenir une précision accrue et donc de meilleurs résultats, l’hôpital estime que l’impression 3D peut générer une économie de temps de 30 à 40 % pour le chirurgien en salle d’opération.

L’AZ Monica espère pouvoir ouvrir également son laboratoire d’impression 3D à d’autres services dans le futur. «Les possibilités ne se bornent pas au champ de l’orthopédie», affirme son administrateur délégué Geert Smits. «Le grand défi sera surtout de rendre la technologie financièrement abordable et d’attirer des ingénieurs pour pouvoir l’appliquer à plus grande échelle.»