« Je ne veux pas de restriction pour la visio-consultation » ( Dr G.Bejjani )

L’après-covid va bousculer les habitudes dans la médecine et accélérer des discussions sur l’implémentation de services ou de technologies qui avaient commencé avant la crise sanitaire mais qui ont été retardées par manque de vision ou de volonté. 

Pas de restriction

Il ne faut plus de restriction pour l’accès aux vidéo-consultations à certaines pathologies ou spécialités. Il faut laisser la liberté au prestataire et au patient de pouvoir utiliser cet outil.

Le moment est venu de rédiger un cahier de charges précis pour établir les critères qui délimitent au mieux l’attente des patients et des prestataires. 

Ce qui compte par exemple, c’est l’aisance d’accès, l’authentification des personnes, le cryptage de l’information et sa protection, le respect du GDPR etc. Ce qui n’est pas important, c’est l’intégration au DPI par exemple, du moment qu’il y a une trace et une note résumée envoyée au dossier patient. L’accessibilité au patient est un élément vital, et de ce fait la politique de remboursement doit être définie. 

Meilleure gestion

Du côté du prestataire, cela va au-delà de la « téléphonie » et doit permettre la gestion d’une salle d’attente virtuelle pour la gestion des rendez-vous. Les applications nouvelles doivent être conforme au principe de l’efficience qualitative.  

A efficacité égale, le fait qu’il y a ait une économie de carbone rend cet outil plus efficient dans la délivrance des soins, à qualité égale. Evidemment si on doit faire un examen clinique, faire une vidéo consultation sera moins opportune, voire dangereux, si le risque d’erreur est plus grand. 

Télémédecine/téléconsultation

En interne tous les médecins ne sont pas toujours d’accord avec cette vision : Il est toutefois  hors de question que l’on donne aux uns et pas aux autres ou de limiter cela à une catégorie de patients. 

Je veux que tous les prestataires puissent utiliser ces nouveaux outils : un chirurgien peut aussi donner un avis ou suivre le post-opératoire par vidéo.   Les jeunes médecins sont demandeurs de cette évolution. Pour moi, la télémédecine n’est pas la téléconsultation, parce que la télémédecine doit prouver qu’il y a un avantage alors que pour la téléconsultation, il y a de fait le gain de CO2 et du temps du déplacement.  Il a l’espoir que le remboursement en la matière évolue plus vite : Cela sera quasi certainement remboursé par l’Inami en 2021. 

Réunion de médecins

Depuis que le conseil d’administration de l’Absym s’est posé la question des visio-conférences et des réunions présentielles et qu’il a décidé d’organiser ses réunions en mixte il ne pouvait éviter la comparaison.  En effet, les réunions entre les médecins vont également évoluer.  Le covid a servi de catalyseurs pour des changements qui allaient arriver. 

Pour gagner en efficience, on voit de plus en plus de médecins qui ne veulent plus se déplacer ou qui n’ont plus le temps de se déplacer...ceux qui ne viennent pas peuvent même participer de l’étranger. La moitié des médecins ne viendront pas en réunion, mais ce ne sera pas toujours les mêmes. Cela dépendra du temps, de la distance, du moment et du sujet. Comme pour la vidéo-consultation, cela dépendra du patient, de la pathologie, du prestataire et du problème à gérer, aigu ou chronique, donc du moment aussi »

Cette évolution est positive : Il y a une diminution de l’empreinte CO2 et donc un impact écologique moindre et la médecine doit aussi penser à ces aspects.

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Derniers commentaires

  • Claudine DAWANCE

    14 octobre 2020

    Je ne sais pas si l'impact écologique est si favorable. La pollution numérique est passée en un an de 4,5 à 9,4 % en un an dépassant la pollution aérienne ! Il y a sans doute beaucoup d'avantages à la téléconsultation en gain de temps de déplacement, en diminution d'embouteillages et autres mais pas en dimution de CO2