Une Digital Health House pour permettre au secteur des soins de tester des applications de haute technologie

BioVille, le bio-incubateur du campus universitaire de Diepenbeek, s’apprête à se doter d’une Digital Health House où le secteur des soins pourra tester une foule d’applications de pointe reposant par exemple sur la technologie blockchain ou l’intelligence artificielle. Le projet a été lancé à l’initiative de la société d’investissements limbourgeoise LRM, de la haute école PXL et de BioVille.

La Digital Health House veut réunir au sein de BioVille des entreprises, des structures de soins et des instituts de recherche dans le domaine de la santé afin de poursuivre le développement des soins de santé (numériques). Une plateforme sera par exemple déployée pour permettre aux entreprises et institutions de soins d’explorer par elles-mêmes les possibilités de la technologie blockchain et de l’IA.

La Digital Health House veut se profiler dès 2020 comme un lieu de rassemblement pour toutes sortes d’initiatives dans le domaine des soins de santé. «L’innovation et la croissance sont des priorités absolues pour LRM, y compris dans le secteur des soins. Pour BioVille, ce nouveau hub relève d’une évolution logique dans l’esprit d’une accessibilité accrue et d’un développement encore plus poussé du site non seulement pour les start-ups présentes au sein de l’incubateur, mais pour l’ensemble des acteurs concernés dans le secteur de l’économie de la santé», souligne Tom Vanham, CEO de LRM.

Le projet investira beaucoup dans le couplage entre hôpitaux, entreprises et patients/citoyens. «Les nouvelles technologies ont déjà ouvert la porte à d’extraordinaires possibilités. Le tout sera à présent de développer des applications concrètes qui représenteront une plus-value pour les patients, les entreprises et les établissements de soins», enchaîne Katleen Vandersmissen, responsable Health & Care chez LRM. «Je songe par exemple ici au recours à la télésurveillance pour permettre aux personnes âgées de vivre plus longtemps chez elles ou à des applications permettant aux médecins de mieux jauger les risques de certaines opérations.»

L’un des premiers développements de la Digital Health House sera un «registre distribué», une plateforme permettant aux entreprises et institutions de soins de tester le potentiel du blockchain et de l’intelligence artificielle dans le cadre de leur fonctionnement quotidien. «On peut par exemple citer la possibilité, pour les patients, de gérer leur propre budget de santé à l’aide de la technologie blockchain ou de contrôler quand leurs enfants ont été vaccinés pour la dernière fois contre le tétanos», poursuit Katleen Vandersmissen.

L’informatisation des processus et de la dispensation des soins doit aussi créer de nouvelles opportunités économiques dans la province. «Le développement des sciences de la vie et du secteur de la santé figurent en bonne place dans l’agenda du développement économique du Limbourg depuis une vingtaine d’années déjà. Les évolutions dans le domaine des soins améliorent aussi la qualité de l’offre de santé dans la région», souligne Tom Vandeput (CD&V), député provincial en charge de l’économie. «Les investissements ont aussi eu un impact économique. Notre province a par exemple vu s’installer ces dernières années plusieurs entreprises en rapide croissance dans le domaine de la santé.»

La Digital Health House et le développement du «registre distribué» bénéficient du soutien du fonds européen de développement régional (FEDER) et représentent un investissement total de 3.481.775 euros. Le gouvernement flamand a prévu un cofinancement de 205.000 euros pour la Digital Health House.

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