La Cellule de crise mise en place au lendemain de la cyberattaque qui paralyse Vivalia depuis le 14 mai dernier enregistre des avancées notables, annonce lundi l'intercommunale de soins de santé. Les opérations non-urgentes vont pouvoir reprendre dans le courant de la semaine grâce au rétablissement de l'imagerie médicale et du dossier informatisé de chaque patient.
"Nos services en radiologie récupèrent progressivement les flux informatiques permettant d'envoyer les images en salle d'opération. Sous réserve d'un problème informatique inopiné, les opérations pourront reprendre à Arlon le mardi 31 mai, à Marche le mercredi 1er juin, à Libramont le jeudi 2 juin, et &ag rave; Bastogne le vendredi 3 juin. Cette reprise se fera progressivement, en fonction du nombre de salles équipées au fur et à mesure en imagerie médicale", explique Vivalia.
Concernant les consultations, l'activité reste limitée. La priorité de l'intercommunale est d'accélérer l'installation d'ordinateurs connectés aux dossiers du patient dans les services suivant un plan de redéploiement, afin de rétablir l'ensemble des consultations. "Nos pharmacies hospitalières pourront retrouver l'essentiel de leurs outils habituels de fonctionnement dans le courant de la semaine à venir. Nos laboratoires ont quant à eux récupéré en moyenne plus de 70% de leurs capacités fonctionnelles internes sur nos trois sites", poursuit l'intercommunale par voie de communiqué.
Vivalia se refuse toujours à commenter la revendication par le groupe cybercriminel Lockbit 2.0 de l'attaque informatique lancée à l'encontre de ses différents sites hospitaliers la nuit du 13 au 14 mai. Spécialisés dans l'extorsion et le piratage de données auprès d'entreprises et d'administrations, les hackers affirmaient sur leur site internet être en possession de 400GB de données qu'ils menaçaient de publier si une rançon n'était pas versée dans un délai de 8 jours. L'échéance a expiré samedi soir après avoir été prolongée de deux jours. Depuis, toute mention relative à Vivalia a disparu de la plate-forme utilisée pa r les pirates informatiques, rapportait le journal Le Soir dimanche soir. "Le dossier est sous le secret de l'instruction. Seul le parquet est habilité à communiqué sur le sujet" maintient le directeur général de Vivalia, Yves Bernard, ce lundi.
