Examen d'entrée de médecine en Flandre: chaque ordinateur utilisé sera examiné

Face à la polémique qui enfle en Flandre, celle d'une rumeur de tricherie à grande échelle à l'examen d'entrée pour les études de médecine, la ministre en charge de l'Enseignement, Zuhal Demir (N-VA), va finalement faire examiner tous les ordinateurs qui ont servi à passer l'épreuve. Les quotidiens flamands Het Nieuwsblad, Het Belang van Limburg, Gazet van Antwerpen et Het Laatste Nieuws l'écrivent dans leurs pages jeudi. Pour éviter de tels problèmes à l'avenir, elle envisage d'ailleurs un retour au papier et à une épreuve centralisée, comme c'est le cas en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Il devrait ainsi y avoir davantage de clarté sur l'éventuelle utilisation, répandue selon certains, d'outils d'intelligence artificielle comme ChatGPT durant l'épreuve. "On tirera des conclusions quand les résultats de l'enquête seront là", précise la ministre, qui les attend dans les prochains jours. "Il est choquant d'apprendre qu'internet a pu être consulté durant l'examen". ( ndlr : en Flandre les examens sont décentralisés et se passent sur un ordinateur)

Le président de la commission en charge de l'organisation de l'examen avait reconnu cette semaine qu'il avait été possible, à plusieurs endroits, d'ouvrir d'autres fenêtres que celle de l'examen sur les ordinateurs utilisés. Les plaintes de candidats-étudiants non-retenus, affirmant que d'autres ont utilisé ChatGPT, se sont multipliées. 

"Si c'est nécessaire, on analysera tous les examens", indique la ministre au Laatste Nieuws, ajoutant que ceux qui ont triché seront retirés du classement. 

Dix-neuf étudiants ont désormais saisi la justice pour dénoncer une possible fraude lors de l'examen d'entrée de médecine en Flandre, a confirmé jeudi leur avocat, Christophe Vangeel. Une procédure en référé devrait être introduite mercredi prochain devant le tribunal civil. Même si la ministre "conseille aux personnes qui envisagent d'engager une procédure judiciaire coûteuse d'attendre un peu" Me Vangeel souhaite toutefois poursuivre la plainte. "Nous ne savons pas qui mène l'enquête, en quoi elle consiste et dans quel délai elle sera terminée", a-t-il précisé à l'agence Belga. "Il est délicat de se fier à une enquête menée par une instance qui est également responsable de l'organisation de l'examen. Nous insistons vraiment pour qu'une enquête indépendante soit menée."

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