Pas de "fraude massive" au concours d'entrée en médecine en Flandre, assure Demir

Seul un "nombre limité" de candidats aux études de médecine semble avoir triché lors du concours d'entrée organisé début juillet pour la Flandre, a communiqué mercredi la ministre Zuhal Demir.

Il n'est donc pas question de "fraude massive", comme le disait une rumeur circulant sur les réseaux sociaux parmi les candidats. Et il n'est donc pas jugé nécessaire d'organiser une nouvelle édition du concours pour cette année, précise via communiqué la ministre flamande de l'Enseignement.

Le scandale s'était installé la semaine dernière, quand la presse flamande avait relayé les inquiétudes de nombreux jeunes souhaitant débuter des études de médecine en Flandre, selon lesquels il était facile de tricher lors de l'examen d'entrée du 2 juillet dernier. Dans ce concours, il faut être classé en ordre utile pour pouvoir entamer les études menant au diplôme de médecin. À la différence de l'épreuve centralisée, sur papier, qui est organisée par la Fédération Wallonie-Bruxelles, l'épreuve flamande se fait sur ordinateur, un même jour mais dans différents lieux. La commission en charge de l'organisation et du suivi de l'examen a reconnu qu'il avait été possible, dans certains de ces lieux de test, d'ouvrir d'autres fenêtres sur l'écran d'ordinateur. Quelques candidats ont d'ailleurs été surpris en train d'utiliser un outil d'intelligence artificielle. 

Entre-temps, des dizaines de candidats ont annoncé vouloir se tourner vers la Justice, et le président de l'"examencommissie" a démissionné. La ministre flamande compétente, quant à elle, avait promis une enquête approfondie. Les résultats des vérifications qu'elle a demandées à son administration ont été transmis à la commission d'examen, qui a publié ce mercredi son rapport, communique Zuhal Demir le même jour. Il en ressort qu'il n'y a "pas d'indications de fraude massive", indique-t-elle.

"Les participants chez qui on a constaté des irrégularités durant l'examen, ont été identifiés et seront entendus". La commission d'examen déterminera leur sort. C'est elle aussi qui va décider, "bientôt", comment repêcher des candidats lésés par des tricheurs, précise la ministre. 

Le document, un compte-rendu de réunion en date du 31 août, détaille les différentes analyses effectuées. Il ne précise nulle part combien de cas problématiques ont été identifiés grâce à l'analyse de données, mais il s'agirait de 20 à 30 examens. Cette analyse de données a été réalisée partiellement par un acteur externe, qui s'est penché par exemple sur le temps pris pour répondre à chaque question, et les changements de fenêtre au cours de l'examen. 

L'agence flamande en charge de l'enseignement supérieur (AHOVOKS) a aussi chargé un bureau externe de contrôler sur place un échantillon d'ordinateurs utilisés pour l'examen, mais il est rapidement apparu qu'il ne restait que "peu" de données utilisables, par ailleurs "très fragmentées", sur les lieux de test, peut-on lire dans le rapport.

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