Pour rappel, voici près de deux ans, une polémique était née à la suite d’une enquête du journal Le Soir et du magazine Médor sur le fait que des données médicales provenant de certains hôpitaux belges se retrouvaient en Russie.

« Des données d’hospitalisation dites "sensibles", voire "très sensibles" se retrouvent actuellement dans les bureaux d’un sous-traitant de la société américaine 3M installés en Russie et ce transfert ne serait pas organisé en respectant l’ensemble des garanties prévues par le règlement général sur la protection des données (RGPD). » soulignaient les deux médias.

Avec la guerre en Ukraine, la question nous paraissait encore plus sensible. Nous avons contacté la société 3 M qui nous a répondu : « Après avoir réévalué nos activités en Russie, nous avons décidé d’y suspendre toutes nos opérations. 3M Belgium ne collabore plus avec des partenaires en Russie. »

Respect du RGDP

Depuis près de 20 ans, la société 3M Belgium travaille en étroite collaboration avec les hôpitaux belges pour créer et comparer objectivement des référentiels de qualité "tout en protégeant les données des patients et en assurant leur confidentialité" affirme la société. "Il y a actuellement 83 hôpitaux belges qui ont choisi volontairement de participer à notre programme de benchmarking. La sécurisation des données médicales belges et le respect des RGPD interpellent de nombreux médecins et responsables d’hôpitaux."

La société 3M rappelle, qu’’à ce niveau aussi, la société « s’engage pleinement à respecter toutes les lois applicables, notamment le Règlement général sur la protection des données (RGPD). En toute transparence, et conformément au RGPD, nous fournissons aux hôpitaux des contrats de traitement des données et une description des mesures de protection des données afin qu'ils puissent évaluer leur conformité ou soulever toute question ou préoccupation concernant ce contrat."

"Ces mesures garantissent que tout traitement des données de l'hôpital soit limité, sécurisé et uniquement affecté à des fins de benchmarking. Il est important de souligner que ni 3M ni nos sous-traitants ne peuvent identifier les patients individuels par le biais des données transmises et que le transfert des données se fait de manière cryptée. Toutes les données du portail 3M de benchmarking sont physiquement stockées dans l'Espace économique européen (EEE) et nous définissons des protocoles spécifiques aux hôpitaux afin de minimiser l'étendue des données qu'ils nous fournissent. »