Implant 3D cervico-facial :une première mondiale à Saint-Luc

En mars dernier, une patiente a subi une lourde opération de chirurgie cervico-faciale, une première mondiale.  Quatre autres opérations vont avoir lieu : « Cette opération était totalement inédite », concède le Pr. Dr. Sandra Schmitz, Chef de Clinique à l’Unité de Chirurgie cervico-faciale au CHU Saint-Luc

Voilà des mois que la société CERHUM , spécialisée dans l’impression 3D, travaille sur mesure avec des greffons synthétiques biocompatibles et durables pour des opérations chirugicales. Active dans les secteurs médicaux orthopédiques, dentaire, maxillo-facial ainsi que dans celui de la chirurgie réparatrice, elle vient d’aboutir : «On attendait beaucoup de cette première opération humaine. Elle a eu lieu à l’hôpital Saint-Luc en mars dernier. La patiente récupère très bien après cette opération de chirurgie cervico-faciale qui fut une première mondiale. Nous avons réalisé un implant osseux pour combler un défaut de l’os mandibulaire d’une patiente, sectionné en raison d’une tumeur. L’intervention a permis de reconstituer son os mandibulaire tel qu’il était avant l’apparition de la tumeur. Il s’agissait de combler un déficit osseux de 6 cm de long ce qui est important. Cette première opération est l’accomplissement de deux ans de travail. » précise Grégory Nolens, CEO de CERHUM

Bien après 6 semaines

Du côté des cliniques Saint-Luc, le Pr. Dr. Sandra Schmitz, Chef de Clinique de l’Unité de Chirurgie cervico-faciale, est très satisfaite : « Les résultats, comme le prouve un scanner après 6 semaines, sont excellents. Le greffon est bien en place et s'adapte parfaitement au défaut découpé.  Cette opération, menée en collaboration avec l’Unité de Chirurgie plastique de l’hôpital (avec le Pr. Dr. Lengele et le Dr. Maude Coyette), était totalement inédite et est une réussite complète. »

Concrètement, à  partir d’images médicales (CT-Scan) de la patiente, la société a développé le design du futur greffon « que CERHUM, fort de son expertise, a pu ensuite fabriquer en 3D et contrôler, » précisent de leur côté, MM. Khanh Tran Duy et Laurent Paul, CO-CEOs de 3D-Side. 

En Belgique et en France

Grégory Nolens ne cache pas que « cette première mondiale ouvre la voie pour d’autres applications. » Ce ne sera pas la seule patiente traitée : « Nous avons quatre opérations prévues dont une fin mai et l’autre le 2 juin. Nous collaborons aussi avec les hôpitaux du CHU de Liège, de la Pitié-Salpêtrière à Paris et l'hôpital d' Hasselt. Evidemment, ces dernières semaines nous avons dû nous adapter aux impératifs hospitaliers pendant la crise sanitaire du CoVID19. »

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