L’Imec et l’UZ Leuven planchent sur un test covid rapide

L’Imec, l'institut de recherche inter-universitaire flamand en micro-électronique et nanotechnologies situé à Louvain, a uni ses forces avec l’UZ Leuven pour développer un test de dépistage novateur du SARS-CoV-2. Contrairement à ceux qui existent déjà (qui évaluent le sang, la salive ou un frottis prélevé dans la gorge ou dans la cavité nasale), le nouvel outil se basera sur l’analyse de l’air expiré.

À en croire les investigateurs, le nouveau test permettra d’évaluer de façon fiable si une personne donnée est contagieuse en cinq minutes à peine. Il devrait ainsi rendre possible un testing beaucoup plus rapide et plus étendu qu’à l’heure actuelle, ce qui représente « une condition importante pour maîtriser plus rapidement une épidémie et limiter son impact économique et sociétal ». L’Imec collabore avec l’UZ Leuven pour le développement et la validation clinique de l’outil.

Une nouveauté qui change la donne

« Nous savons aujourd’hui que le virus se transmet avant l’apparition des symptômes par le biais des particules présentes dans l’air expiré. En combinaison avec une analyse moléculaire rapide, un test SARS-CoV-2 basé sur l’air expiré pourrait vraiment changer la donne », affirme le Pr Peter Piot, microbiologiste et membre du comité consultatif covid-19 de la Commission européenne, lui-même confronté à l’infection au début de l’année. « Un tel test permettrait en effet de contrôler immédiatement s’il existe un risque substantiel qu’une personne donnée transmette le virus à d’autres. En plus, un test qui se base sur l’air expiré est beaucoup moins invasif qu’un frottis ou un prélèvement de salive ; il est ainsi plus facile de réaliser des dépistages fréquents. »

Les chercheurs de l’Imec ont débuté le développement de la technologie sous-jacente, qui se compose d’un collecteur d’échantillon (basé sur une technologie micropuce très sophistiquée, capable d’abaisser la durée du processus nécessaire à la PCR de 50 à 5 minutes) et d’un outil d’analyse. Dans un second temps, une vaste étude clinique sera mise sur pied en collaboration avec des spécialistes de l’UZ Leuven. L’idée est qu’un prototype fonctionnel puisse être testé à l’aéroport de Bruxelles d’ici à l’été 2021, afin de pouvoir proposer une solution qui réponde d’emblée à toutes les exigences pour permettre à nouveau aux gens de voyager et de se voir en toute sécurité.

« Forts de notre longue expérience en matière de développement de tests diagnostiques moléculaires, nous apporterons notre soutien à une vaste étude clinique », renchérit le Pr Katrien Lagrou, responsable du laboratoire de diagnostic moléculaire de l’UZ Leuven. « Nous sommes convaincus qu’un test test rapide peut avoir de larges applications, y compris dans les hôpitaux, où il pourrait être utilisé pour le dépistage rapide des patients et prestataires médicaux potentiellement infectés. »

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