L'ambassadeur belge aux Etats-Unis a fait le déplacement depuis Washington jusque Las Vegas cette année pour soutenir la présence de l'Agence wallonne aux exportations et aux investissements étrangers (Awex) au salon des nouvelles technologies Consumer Electronics Show (CES). "Nous sommes ici dans l'un des poumons du développement économique moderne. Tout ce qui est digital est devenu tout simplement incontournable", analyse ainsi Jean-Arthur Régibeau.
Le diplomate s'est donc déplacé pour appuyer la présence belge sur place et lui donner de la visibilité. Il évoque un "intérêt national" à faire parler positivement du Plat Pays. Cela passe par exemple par son rô ;le de "multiplicateur" pouvant, de par ses contacts de haut rang, notamment avec le grand patron du CES, Gary Shapiro - qui est venu inaugurer mardi le stand de l'Awex sur le salon -, faire connaître autour de lui les atouts, parfois encore méconnus, de la Belgique. Parmi eux, Jean-Arthur Régibeau cite l'innovation ou le pharma, domaine où le royaume est un leader mondial, souligne-t-il, rappelant, comme le fait régulièrement le Premier ministre Alexander De Croo, que la Belgique ne se résume pas seulement aux frites, aux bières et au chocolat.
L'ambassadeur entend en tous les cas "se nourrir" de ce qu'il a entendu et senti durant les deux jours de sa présence à Las Vegas.
Pour lui, l'actuelle présidence belge de l'Union européenne est également un moment dont il faut profiter à Las Vegas, entre autres pour la visibilité qu'elle apporte aux pays et à ses entreprises.
Si la Belgique n'est pas toujours connue de tous aux Etats-Unis, il en va tout autrement quand l'ambassadeur parle de l'UE et de son marché de 450 millions de personnes, développe-t-il. "Les Américains connaissent la législation européenne en matière d'accès au marché digital et sur ce que l'on prépare en matière d'intelligence artificielle. Ils ne peuvent pas ignorer l'UE", résume-t-il.
Jean-Arthur Régibeau remarque d'ailleurs que la régulation du marché digital lancée en Europe, notamment via le Règlement sur les services numériques (Digital Services Act) et via la future réglementation en matière d'intelligence artificielle, inspire positivement certains aux Etats-Unis, qui se demandent ce que fait le Congrès américain en la matière. "Les Européens ont pris le leadership", constate-t-il, pointant le débat politique qui se pose, au-delà de l'aspect purement technologique des innovations présentées d'année en année à Las Vegas.
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